Le changement est un phénomène complexe, empreint de contradictions.
Comme l’exprimait Carl Gustav Jung : « Ce à quoi l’on résiste persiste, ce que l’on embrasse se transforme. »
Ces deux forces opposées cohabitent en nous, tirant tantôt vers le renouveau, tantôt vers la stabilité, générant des tensions internes, des doutes, et même de la frustation parfois ...
Les deux forces du changement
La force du désir de changement : Curieuse et aventureuse, cette partie de nous est animée par une envie profonde d’avancer, de progresser et de découvrir. Elle porte nos rêves, notre vision d’un avenir meilleur, et notre besoin de contribution.
La force de la résistance : Conservatrice et protectrice, cette autre partie est plus méfiante, parfois angoissée. Elle veille à préserver notre stabilité et à éviter les risques perçus comme trop grands.
Ces deux forces, souvent perçues comme contradictoires, sont en réalité complémentaires. Elles s'activent tour à tour en fonction de nos expériences, de notre environnement et de ce que chaque situation vient réveiller en nous.
Le paradoxe du changement : nourrir la résistance pour libérer l’élan
Le changement obéit à une logique paradoxale : plus on cherche à s’occuper exclusivement de la part de soi qui désire changer, plus la partie conservatrice, inquiète et craintive, tend à renforcer son opposition. Elle perçoit le mouvement comme une menace et déploie des mécanismes de résistance.
À l’inverse, lorsque l’on nourrit et rassure cette partie protectrice, en répondant à son besoin de stabilité, elle se détend. Cette détente libère alors l’énergie de la part curieuse et audacieuse, lui permettant de s’exprimer plus pleinement.
L’approche du coach : accompagner les deux forces
Pour accompagner efficacement le changement, le coach doit jongler avec ces deux dynamiques intérieures.
1. Nourrir l’élan de changement
Le coach aide le coaché à mobiliser la partie curieuse et aventureuse en :
Se reconnectant à ses valeurs et à ses besoins profonds.
Explorant ses désirs authentiques, moteurs d’un changement durable.
Élaborant une vision inspirante, en ouvrant le champ des possibles et en autorisant le rêve.
Cette approche permet de renforcer l’énergie positive du changement, tout en gardant un lien avec ce qui motive profondément la personne.
2. Prendre soin de la part conservatrice
Simultanément, le coach doit apaiser et rassurer la part craintive en :
Mettant en place une stratégie progressive, comme la méthode des petits pas, pour avancer à un rythme rassurant.
Identifiant clairement les étapes à franchir, afin de transformer l’inconnu en terrain familier.
Accueillant la peur, émotion légitime lorsqu’elle protège de dangers réels, mais à dépasser lorsqu’elle paralyse l’action.
En prenant soin de cette part, le coach répond à son besoin de stabilité, ce qui permet à l’élan vers le changement de se libérer sans confrontation.
Passer du désir à la réalité
Grâce à cette approche équilibrée, le coach aide son client à créer une alliance intérieure entre ses deux forces. Libéré des peurs irrationnelles, mais attentif à ses besoins de sécurité, le coaché peut avancer avec confiance. Ce processus ne signifie pas l’élimination totale de la peur, mais sa gestion éclairée : elle devient un signal à écouter, sans qu’elle ne prenne le pouvoir.
Ce paradoxe, qui lie le besoin de sécurité et l’élan vers l’inconnu, constitue le cœur de la transformation. Comme le disait Freud : « Le progrès est impossible sans changement, et ceux qui ne peuvent changer d’avis ne peuvent rien changer. »
En coaching, le travail consiste à embrasser cette dualité pour aider chaque personne à avancer avec sérénité et ambition.
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